A part ça ...

Ma vie lagom

Ma vie lagom

Le Lagom signifie "trouver l'équilibre, le juste milieu" en suédois. Arrivée de chez nos amis scandinaves, cette nouvelle tendance propose de développer un art de la simplicité. Un peu différent du hygge, découvert l'hiver dernier et qui invite à un recentrage sur l'intérieur, le confort, la maison, le lagom se pose comme une démarche minimaliste avec un regard critique sur la surconsommation.

Cet esprit, proche du slowlife, peut se décomposer en trois grand axes : privilégier le local, s'engager dans le zéro déchet et désencombrer pour créer un espace épuré.

Et aujourd'hui, j'ai décidé de faire le bilan de ma vie lagom ... par rapport à tout ça, j'en suis où ?

Ma vie lagom

Privilégier le local

Depuis longtemps, je préfère m'approvisionner en produits frais avec les petits producteurs du marché plutôt qu'en grande surface. J'adore discuter avec le papy qui n'a jamais plus que 6 ou 7 produits sur son étal et me vends ses carottes toutes tordues et ses oeufs pas tout à fait propres, avec la botte de persil en cadeau.

Et depuis, que des boutiques de producteurs locaux ont ouverts, j'achète des biscuits, des confitures et de la bière made in Poitou. C'est un peu plus cher que les grandes marques multinationales, mais qu'est-ce que c'est bon !!!

Conclusion, même si je ne suis pas encore au top, je crois que je peux cocher cette case-là.

S'engager dans le zéro déchet

Même si j'étais déjà sensible à la question, mon virage zéro déchet s'est amorcé récemment grâce à mon amie Mathilde qui a ouvert une épicerie zéro déchets à Poitiers : L'Effet Bocal. J'ai encore beaucoup trop de déchets, mais petit à petit je change mes habitudes.

1. j'achète en vrac

Quand je vais faire mes course à L'effet Bocal, j'ouvre le placard et je prend mes bocaux vides et presque vides. Sur place, Mathilde ou Maryse font la tare et je remplis mon bocal ou je le complète de la quantité que je veux. Une fois rentrée à la maison, je range les bocaux à leur place. Plus besoin de faire de liste avant de partir, ça me va bien !!!

Ma vie lagom

2. j'utilise des bee's wraps

Au départ, j'avais un peu du mal avec le concept et puis, j'en ai pris un lot de trois pour essayer. C'est génial. Ces tissus enduits de cire d'abeille remplacent le film plastique qui se déchire tant bien que mal. Pour recouvrir un plat ou emballer directement un aliment, le wrap s'utilise très simplement et se nettoie très facilement à l'eau froide.

Ma vie lagom

3. j'utilise des sacs en tissu pour les fruits et légumes

Depuis quelques temps déjà, je conservais les sacs en papier de mes fruits et légumes pour les réutiliser aux courses suivantes. Mais ça finissait toujours par se déchirer au bout de trois ou quatre usages et en général de façon catastrophique. Là aussi, j'ai investit dans un lot de sacs en tissu de tailles différentes. Et c'est très pratique.

Ma vie lagom

En bref, le zéro déchet est une autre façon de consommer qui s'accorde plutôt bien avec la démarche de consommation locale. Et c'est aussi une façon qui incite à prendre son temps pour faire ses achats, prendre le temps de discuter au moment de faire la tare, échanger une recette avec la maraîchère qui vend son potiron, ... et même regarder s'écouler les lentilles dans le bocal en écoutant le petit bruissement qu'elles émettent, un moment hors du temps où plus rien ne compte que ce que l'on est en train de faire.

Là aussi, j'ai encore des progrès à faire, mais à titre d'encouragement, je coche la case.

Désencombrer pour créer un espace épuré

C'est incontestablement le point le plus difficile pour moi et, là, je vais pas cocher la case.

Manque de temps pour faire ce grand vide, il faudrait que je me bloque plusieurs jours pour faire un grand ménage avec tournée chez Emmaüs, au dépôt vente et à la déchèterie. J'y pense mais tellement d'autres choses à faire.

Et puis, c'est contraire à ma nature sentimentale. Je m'attache aux choses, même les plus insignifiantes. M'en débarrasser m'arrache le coeur même si j'avais oublié qu'elles existaient avant de les retrouver dans un fond de tiroir.

Alors, est-ce que je vais progresser sur ce point-là et pouvoir un jour cocher la case ? ... C'est pas sûr !!!

Photos mon Pinterest

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M
Autant de gestes qui ramènent au respect de la nature, donc rien d'insignifiant, au contraire. Quant à épurer nos espaces de vie, question qui m'a aussi turlupinée, plus maintenant. J'en suis arrivée à reconsidérer les objets dont je me suis entourée, iconiques ou pas, valeur sentimentale ou purement esthétique, sous l'angle de mon rapport aux choses. Si attachée que j'y sois, ils remplissent la fonction que j'en attendais, rien de plus ni de moins. Ni attachement exagéré, ni aversion non plus pour la place qu'ils prennent. Je tiens bcp plus à ce qu'apporte le petit jardin presque sauvage qui prend une signification renforcée depuis de récents travaux. Le rapport à la nature dont nous faisons partie intégrante, jusqu'à, me concernant, la non consommation de viande. Réflexion engagée.
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G
J'ai conscience d'avoir un travail à faire sur mon rapport aux objets qui m'entourent. J'ai le sentiment que tes mots m'inspirent et me mettent sur la voie. Beaucoup de choses changent pour moi actuellement, une vraie transformation en profondeur. Il se pourrait que ce grand ménage matériel soit une des prochaines étapes. <br /> Pour ce qui est du rapport à la nature, il est pour moi aussi extrêmement important. J'ai la chance d'avoir une maison de ville avec un petit jardin mais entouré par de grands jardins avec des pins centenaires et une végétation un peu sauvage. Nous avons le plaisir d'avoir des oiseaux en permanence et des écureuils. Ce jardin me permet de me connecté de façon très étroite avec la nature et d'en tirer beaucoup d'énergie. Ce week-end, j'y ai passé du temps pour préparer l'hiver : déplacer des plants, tailler ailleurs, ramasser les feuilles tombées ... J'en ressors épuisée physiquement mais régénérée de l'intérieur. Les mains dans la terre, c'est pour moi une puissante thérapie.
I
C'est étonnant qu'on ne parle de Lagom que depuis si peu ... on doit être nombreux à le pratiquer dans notre vie de tous les jours sans avoir jamais connu son nom! Tellement proche du minimalisme (en tant qu'intérieurs épurés, less is more, etc) que je commence à croire qu'on est suédois dans l'âme ;-)
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G
Tu as raison, ce sont des tendances qui nous viennent des pays scandinaves et qui surfent sur l'attrait actuel pour ces cultures et modes de vie. Mais nous avons en France et en Italie des arts de vivre qui peuvent s'en approcher avec des variantes, dues à l'histoire ou au climat par exemple, mais qui conservent un même état d'esprit.
M
Quel article ! <3<br /> Je crois que je vais carrément te répondre par email, j'ai très envie de discuter de tout ça avec toi :-)
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G
Hâte de te lire en MP ... parce que je sais qu'on est sur la même longueur d'onde sur le sujet !!!