8 Octobre 2018
J'ai toujours pensé que le Gingko Biloba était un arbre porte-bonheur. Nous sommes à la période où ses feuilles commencent à jaunir, tombent et forment un tapis éclatant sur le sol. Alors, à défaut d'en avoir planté un dans mon jardin, j'ai pris l'habitude d'aller ramasser quelques feuilles tombées de l'arbre qui est près de chez moi, pour les conserver précieusement jusqu'à l'année suivante.
Et puis, récemment, j'ai eu connaissance de cette histoire, ... en 1945, lorsque la bombe H explosa sur Hiroshima, tout fut rasé, détruit, brulé. Sur plusieurs centaines de mètres, rien ne survécut. Pourtant, au printemps de l’année suivante, dans les ruines fumantes et le paysage de désolation qu’était devenu la ville martyre, les Japonais eurent la surprise de voir des bourgeons ressortir de six Gingkos Bilobas. Ils étaient les seuls êtres vivants à avoir survécu à la bombe H.
La feuille du Gingko est devenu le symbole de Tokyo, c'est aussi celui de la ville de Weimar dans laquelle résida Goethe.
La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient,
Est confiée à mon jardin,
Offre un sens caché
Qui charme l’initié.
Est-ce un être vivant,
Qui s’est scindé en lui-même,
Sont-ils deux qui se choisissent,
Si bien qu’on les prend pour un seul ?
Pour répondre à ces questions,
Je crois avoir la vraie manière :
Ne sens-tu pas, à mes chants,
Que je suis à la fois un et double ?
J'ai sans doute raison de croire que le gingko Biloba est un arbre porte-bonheur. Je vais continuer à faire ma petite récolte annuelle ...