25 Mai 2020
"Crois en toi. Sois le genre de personne avec laquelle tu seras heureux de vivre toute ta vie." J'ai beaucoup douté de moi ces derniers jours. Douté de ma capacité à bien mener des projets et à les mener à bien. Douté de ma capacité à faire les bonnes analyses et prendre les bonnes décisions. Douté de ma capacité à travailler avec d'autres personnes, à trouver ma place dans le groupe. Douté de ma capacité à connaître mes attentes et mes impératifs et les communiquer précisément et efficacement.
Et puis, hier matin, en faisant ma revue de presse du week-end pour préparer ce billet d'humeur du lundi, j'ai lu un article qui a fait écho à ce sentiment de flou, de doute et d'insatisfaction : Tout le monde souffre du syndrome de l’imposteur : voici comment s’en débarrasser. Y sont cité Natalie Portman et quelques chefs d'entreprise importants qui avouent être régulièrement sujets à cette sensation de ne pas être la hauteur de la situation, des scientifiques confirmant que c'est un mal qui touchent de nombreuses personnes et y compris à des postes importants.
Bon nouvelle, je ne suis pas la seule à ne pas toujours me sentir à ma place et j'ai Natalie Portman comme consoeur dans ce rôle-là. Super, ça me rassure... oui mais en fait, non. C'est pas parce que je ne suis pas la seule que ça m'aide à surmonter le truc. En revanche, la suite de l'article m'a bien intéressée et je la triture dans tous les sens depuis hier pour en préparer une potion magique qui me fera sortir de cet état d'esprit inconfortable.
La première piste proposée avance qu'en portant un regard neuf sur les choses on ouvre de nouvelles perspectives. Seulement voilà, le syndrome de l'imposteur se manifeste aussi et surtout sur des aspects pour lesquels on n'est pas novice. L'effet est d'autant plus foudroyant quand justement on sait ne pas être un petit nouveau sur le sujet. Donc le point 1, en général, il est inexploitable pour sortir de ce sentiment d'incompétence.
La deuxième piste me semble plus pertinente. Elle suggère de chercher du côté de l'apprentissage en se concentrant davantage sur ce que l’on apprend que sur l’exécution en tant que tel. Ainsi, "les erreurs commises sont vues comme faisant inévitablement partie d’un processus didactique plutôt que comme la preuve de défauts rédhibitoires." Je vous deux intérêts à adopter ce point de vue. D'une part, il permet effectivement de se dégager de l'emprise du syndrome de l'imposteur et, d'autre part, il positionne dans une posture d'apprentissage qui permet de progresser et de s'améliorer en permanence.
Et puis, il y a une troisième voie qui n'est pas évoquée dans l'article mais qui me semble pertinente. Il s'agit de se repositionner dans une globalité plutôt que comme un élément isolé. Il faut rendre en compte les autres acteurs directs ou indirects, le contexte global et individuel. Réaliser qu'il existe d'autres critères impactant le déroulement d'un projet et éventuellement les identifier permet de relativiser sa propre implication dans la façon dont se déroule les choses ou dans les résultats obtenus.
Dans ses aspects inédits et un peu radical, a période que nous traversons nous montre à quel point le contexte peut impacter le déroulement d'un projet. Vous pouvez mettre toute votre compétence et tout votre talent. Il y a certaines choses contre lesquelles vous ne pouvez rien. Et c'est très bien comme ça !!!
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