A part ça ...

Humeur Déco #268

Humeur Déco #268

"La grande aventure de l'existence, c'est de trouver là où on est bien." L'été, quand je suis en vacances en Bretagne, je passe toujours faire un tour à la presse-librairie du village où je séjourne. Je repars avec des cartes postales (eh oui, c'est un rituel que j'ai gardé et que j'aime), des timbres et un ou deux magazines. Et comme, je traîne toujours un peu dans les rayons de la librairie, je repars aussi très souvent avec un bouquin, ou même deux parfois. Je le choisis à l'intuition, à l'envie. En fonction du résumé et de la couverture.

L'été dernier, mon choix s'est porté sur un livre un peu épais : Être un chêne - sous l'écorce de Quercus, écrit pas Laurent Tillon. Biologiste et ingénieur à l'Office National des Forêts, il maîtrise aussi bien les aspects botaniques des arbres que la question des écosystèmes forestiers. En racontant l'histoire de ce chêne qui débute en 1780, il détaille l'évolution de l'arbre, son fonctionnement biologique et ses liens avec son environnement. Il retrace également l'histoire des forêts avec l'apparition d'une conscience environnementale. C'est passionnant. Parfois un peu technique mais passionnant.

Et depuis que je l'ai lu, j'ai changé mon regard sur les arbres. Je ne suis plus tout à fait la même quand je me promène en forêt. J'y vais de plus en plus souvent tellement je m'y sens bien et maintenant je sais pourquoi...

Humeur Déco #268
Humeur Déco #268
Humeur Déco #268

Il y a quelques semaines, j'ai fait une longue promenade dans une forêt près de chez moi. Près de deux heures. J'ai terminé à la fois crevée et pleine d'énergie. C'était un sentier bien tracé et bien droit. Tout le long du chemin, j'ai observé les arbres autour de moi, écouter les oiseaux et les bruits de la forêt. J'ai cherché à retrouver quelques-uns des éléments que j'avais luS dans le livre.

A un moment, j'ai réalisé que sur ma droite les arbres, des pins, étaient plantés de façon rectiligne. Il y avait quelques anomalies de temps en temps. Mais, globalement, à mesure que j'avançais, je voyais les rangées d'arbres qui se succédaient. C'était fascinant, presqu'hypnotisant. J'ai tourné la tête et à gauche c'était complètement différent. Les arbres, un mélange de différentes essences, se répartissaient sur le terrain dans un joyeux bazar.

Humeur Déco #268
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Humeur Déco #268

Tout en continuant à marcher, j'ai observé successivement et à plusieurs reprises les deux côtés. J'ai réalisé que je ressentais des émotions différentes avec chacun d'eux. Du côté rectiligne, c'était rassurant, confortable, sans surprise. Les rares arbres qui sortaient du rang ne faisaient que renforcer une sensation de répétition à l'infini. Il y avait comme un rythme qui faisait écho à mes pas réguliers. De l'autre côté, c'était bouillonnant, virevoltant et enthousiasmant. Je ressentais une forme de liberté et de légèreté, une envie d'audace et de douce fantaisie. C'était comme si tout semblait possible, permis, encouragé.

Et puis, j'ai alterné... rassurant, enthousiasmant, rassurant, enthousiasmant, rassurant... Aucun des deux côtés ne me satisfaisait pleinement. Je ne parvenais pas à en choisir un plus que l'autre. J'ai compris que c'était deux facettes de ma vie qui m'attiraient tout autant l'une que l'autre. La rigueur et la régularité d'un côté, la liberté et la fantaisie de l'autre. Elles étaient complémentaires, aussi essentielles l'une que l'autre à mon équilibre.

Je sais bien que l'époque est à encenser l'audace, l'originalité et la singularité, à sortir du rang pour se démarquer. Juste réponse à une autre époque où le conformisme et la stabilité étaient considérés comme les signes de la réussite. Eh bien, moi, je ne veux pas choisir. J'aime le côté gauche et sa liberté ; c'est la partie qui m'amène à sortir de ma zone de confort assez régulièrement. Mais j'ai aussi besoin du côté droit, pour me sentir en sécurité, me poser et me reposer... avant de basculer à nouveau dans de nouvelles.

Comme souvent, je ne renonce à rien et je choisit de tout concilier !!!

Humeur Déco #268
Humeur Déco #268

LES BONUS DE MON HUMEUR

Yasuke Kurosan, l’esclave africain devenu samouraï - une histoire d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs.

« Travailler moins pour vivre mieux »: six conseils antiproductivistes de la philosophe Céline Marty - un pas de côté à faire pour être mieux dans son travail et dans sa vie.

1 jeune sur 3 considère que vivre dans notre époque est une « malchance » - une fracture dont nous aurions tout intérêt à prendre soin.

Comment (re)trouver le goût de la véritable aventure ? - un mode d'emploi pour bien voyager en France et en pleine nature.

A part ça... la suite

3 semaines sans publier... il s'est fait attendre ce billet d'humeur !!! J'en suis sincèrement désolée.

Cette année, pour ne pas me laisser envahir tout en gardant le cap, je travaille le blog pendant mes week-end. Mais, même si j'ai décidé de ne pas lâcher A part ça..., je reste ma priorité. Ces deux derniers week-end, je me suis autorisée, pour raisons exceptionnelles, à ne pas allumer l'ordinateur donc ne pas préparer d'articles. L'un pour un week-end thalasso au soleil rien que pour moi... c'était génial !! L'autre pour un week-end en famille à décompresser après une semaine très difficile. Mais promis, je lâche pas le blog.

Humeur Déco #268
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A
Superbes photos, le tapis style oriental sur la première est vraiment magnifique!<br /> Génial ce post! ca m'a donné des idées de décorations pour la maison !
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G
Merci Alicia, je suis ravie que vous ayez trouvé l'inspiration sur mon blog. Belle journée
M
Bonjour Gaëlle, j'avais acheté 'Dans les forêts de Sibérie' de S. Tesson. Pas encore lu, au bénéfice d’autres lectures validant déjà cette autre citation : "Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même" ; ce qui n’interdit pas de voyager, mais il y a aussi beaucoup à comprendre dans la recherche d’un ailleurs ou d'un autrement, proche ou lointain; Lors de conversations avec des passionnés de voyages, et d'échanges sur nos impressions et souvenirs respectifs, je leur demande parfois ce qu'ils ont trouvé sur eux-mêmes, me posant la même question à moi-même (au-delà des paysages, mode de vie, etc ), question qui ne semble pas leur parler, à de très rares exceptions près. Différence entre ‘trouver là où on est bien’ et se trouver (tout court) quel que soit l’endroit. J’espère ne pas avoir perturbé ton beau post avec ce partage sur ‘la grande aventure de l’existence’… En fin de compte, à chacun d’investir, ou pas, son énergie pour se connaître au plus près, personne ne peut décidément le faire à la place d’un autre, quand bien même on voyagerait, lirait ou échangerait à l’infini.
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G
Bonjour Marine, Oh que non, tu n'as pas perturbé mon post. C'est juste une autre porte que tu ouvres. Et ta réflexion me parle... évidemment, à moi qui renoue peu à peu avec une envie de voyager seule. Tout doucement, à petit pas, j'y goute. Un week-end par ici, 3 jours pas là, pas trop loin pour le moment. <br /> Je ne me suis jamais posé la question de ce que j'avais trouvé de moi dans ces voyages. Mais elle me plait cette question. J'y ai réfléchi et je n'ai pas encore de réponses. Peut-être étaient-ils trop courts ces voyages. Pas assez lointains. Ou peut-être que c'est en train de murir... j'avais écrit "mourir"... lapsus pour le moins révélateur !!! Si je ne sais pas encore ce que j'ai trouvé de moi dans ces voyages, je sais ce que je suis parti chercher : me délester d'une partie de moi qui m'encombre aujourd'hui. Retrouvez la liberté d'être pleinement moi. Parce qu'anonyme, je suis une page blanche. <br /> Alors oui, je suis entièrement d'accord avec toi, c'est à chacun de décider de faire ce chemin pour se connaître. Que ce soit par le voyage physique ou par tout autre forme de voyage intérieur.<br /> Mille mercis pour ce commentaire Martine et belle semaine.
I
Toujours une vision qui me touche en plein coeur. MERCI chère Gaëlle.<br /> Isa
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G
Merci Isabelle. Très belle semaine à vous