12 Mars 2018
Le Petit Prince est l'une de mes fables préférées. Elle est pleine d'une douce sagesse enfantine. Chaque fois que je la lis, ce sont des choses différentes qui me parlent. En préparant ce billet d'humeur, je me suis arrêtée sur ce petit passage, un échange entre le petit prince et le renard... peut-être parce qu'il a fait résonner en moi des petits moments de ces derniers jours qui prennent tout leur sens à travers ces mots.
Samedi dernier, je suis allé dans un magasin qui ne fait pas franchement partie de mes adresses habituelles. Pas très à l'aise, j'avais besoin de conseils et de réassurance, j'avais besoin de quelqu'un qui m'écoute et qui me guide. J'ai eu la chance d'être accueillie par une formidable jeune femme. Parce que l'échange était sincère et attentionné, parce qu'elle s'est rendu disponible pour moi, j'ai passé un très bon moment avec elle dans ce magasin. Merci Hélène. Ne changez pas.
Beaucoup de gens fustigent internet et les réseaux sociaux pour le côté superficiel et exhibitionniste qu'ils génèrent. Moi, je ne suis pas d'accord. Ce sont ce que les utilisateurs en font qui créent ces dérives... Ou qui créent de belles rencontres profondes et sincères. Ici, sur le blog, je retrouve certains d'entre vous très régulièrement et je prends beaucoup de plaisir dans ces échanges. Ils ne sont pas superficiels. Ils ne sont pas une exposition d'égos. Ils ne sont pas vains. Parce qu'ils se font dans le respect des uns et des autres, petit à petit, au rythme de nos vies et de nos envies respectives.
Et puis, il y a parfois l'hypocrisie et la démagogie dans la démarche de "créer des liens". Certains donnent l'illusion de la générosité et prennent sans compter en retour. Il se gargarisent de bienveillance, de reconnaissance et de gratitude, sans même être capable d'en éprouver le sens profond. Ils donnent et reprennent au gré de leurs intérêts personnels, sans aucun ménagement, ni respect de l'autre. Oui, c'est un coup de colère qui fait écho à l'impuissance dans laquelle je ne trouve de ne pouvoir m'opposer à une telle attitude aujourd'hui.
De belles rencontres ou des personnages sombres, ce sont les deux qui croisent notre quotidien et nous devons nous attacher à créer les liens avec les bonnes personnes. Quant aux autres, la meilleure solution me semble être de les garder à distance et de les laisser dans les cages dans lesquels ils s'enferment eux-mêmes.
C'est donc ce bref passage du Petit Prince que j'ai retenu pour mon humeur du jour avec cette envie d'apprivoiser les bonnes personnes. Mais un autre texte d'Agnès Ledig avait retenu mon attention et il n'est finalement pas si loin que ça de mon sujet. Je vous laisse en juger ...
On ne sauve pas le monde, mais on peut parfois sauver quelques personnes de leur destin quand on sent qu'il est mal engagé.