28 Mars 2018
Après le sujet sur les têtes de lit, je poursuis aujourd'hui la réflexion sur l'aménagement des chambres à coucher avec un focus sur les lits à baldaquin. Une version très actuelle apparaissait dans une maison à l'esprit bohème que j'ai présentée récemment : une simple structure métallique encadrant le lit, blanche et décorée d'une guirlande de fleurs lumineuses. Nous sommes bien loin du classique lit paré de lourdes tentures qu'il était à ses début. Rappel de cette histoire lointaine.
Apparu vers la fin du XVème siècle dans les pays aisés d'Europe, le lit à baldaquin est à l'origine un meuble utilitaire, bien plus que décoratif. Il est utilisé dans les grandes maisons pour protéger du froid les riches maîtres et seigneurs ainsi que leurs familles. Il sert également à préserver leur intimité à une époque ou, bien souvent, les serviteurs dormaient dans la même pièce que leurs maîtres.
Au XVIème siècle, il acquiert ses lettres de noblesse et devient un élément de prestige dans lequel on parade. Il est alors fabriqué dans des bois précieux, paré de riches tentures et arbore les armoiries de la famille.
Il tombe peu à peu en désuétude dans la siècles qui suivront et notamment avec l'amélioration des conditions d'isolation des habitations aux XVIII et début du XIXème siècles. Avant de revenir aujourd'hui, dans des versions adaptées à nos modes de vies actuels.
N'ayant plus aujourd'hui qu'une utilité esthétique, le lit à baldaquin s'est développé dans plusieurs variantes : avec ou sans ciel de lit, avec ou sans structure encadrant le lit, avec ou sans voilage ou tissu.
S'il existe toujours dans sa version classique, il apparait beaucoup dans des design plus contemporains et épurés. Il est également très prisé dans les ambiances bohèmes.
Plutôt réservé aux grandes chambres en raison de sa structure volumineuse, il peut aussi trouvé sa place dans une petite chambre. Il doit alors être particulièrement sobre et équipé de voilages légers, voire sans voilage.