A part ça ...

Humeur déco #225

Humeur déco #225

"Le pardon est plus qu'un sentiment, c'est une force qui déclenche d'admirables effets". J'ai discuté, récemment, avec une amie d'une situation qui m'avait énormément blessée il y a quelques années. Trahison, mensonges, mépris... la personne qui avait provoqué tout cela exprime aujourd'hui beaucoup de colère et de rancoeur à mon égard. Pour moi, ce n'est plus le cas... presque. J'ai travaillé pour comprendre ce qui s'était passé, pour dégager les responsabilités, y compris les miennes. J'ai cherché le chemin vers le pardon pour trouver la paix. Je ne suis pas encore arrivé au bout. Je ne sais pas si j'y parviendrais un jour. Mais cette discussion m'a permis de mesurer tout le chemin que j'avais parcouru et à quel point le pardon était puissant et libérateur. Je me suis souvenu de deux faits de cultures étrangères dont j'avais eu connaissance et qui m'avaient accompagner dans ma réflexion sur le pardon.

En Afrique du sud, Les Ndébélés, issus de la tribu des Ngunis considèrent que tous les Hommes sont bons. Selon eux, nous recherchons tous l’amour, la sécurité, le bonheur et la paix. Lorsque l’un d'entre eux commet une erreur, le reste de la communauté interprète cela comme un appel à l’aide et comme un obstacle sur le chemin de la bonté. Il n'y a donc aucun sanction à son encontre. Celui qui a commis le méfait est entouré par le groupe qui lui rappelle pendant plusieurs jours toutes les grandes et belles choses qu'il a accomplies par le passé. En valorisant ainsi le fautif, les Ndébélés espèrent le reconnecter à sa véritable nature et le raccompagner vers la bonté. 

Autre pays, autre coutume... en Iran, une association oeuvre à obtenir le pardon des familles de victimes pour les tueurs condamnés à mort. Je ne promeut pas le système judiciaire iranien, loin de là. Il est, dans bien des cas, arbitraire et particulièrement violent. Cependant, je trouve un certain intérêt à ce point de la loi islamique. En effet, selon la charia, un condamné à mort pour meurtre peut échapper à l'exécution et purger une peine de prison s'il est pardonné par la famille de la victime. Il verse également à la famille le prix du sang ou « diyeh », un montant fixé par le ministère de la justice et qui est dû quelques soient les circonstances de la mort.

Humeur déco #225
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En Afrique du sud, Les Ndébélés, issus de la tribu des Ngunis considèrent que tous les Hommes sont bons. Selon eux, nous recherchons tous l’amour, la sécurité, le bonheur et la paix. Lorsque l’un d'entre eux commet une erreur, le reste de la communauté interprète cela comme un appel à l’aide et comme un obstacle sur le chemin de la bonté. Il n'y a donc aucun sanction à son encontre. Celui qui a commis le méfait est entouré par le groupe qui lui rappelle pendant plusieurs jours toutes les grandes et belles choses qu'il a accomplies par le passé. En valorisant ainsi le fautif, les Ndébélés espèrent le reconnecter à sa véritable nature et le raccompagner vers la bonté. 

Autre pays, autre coutume... en Iran, une association oeuvre à obtenir le pardon des familles de victimes pour les tueurs condamnés à mort. Je ne promeut pas le système judiciaire iranien, loin de là. Il est, dans bien des cas, arbitraire et particulièrement violent. Cependant, je trouve un certain intérêt à ce point de la loi islamique. En effet, selon la charia, un condamné à mort pour meurtre peut échapper à l'exécution et purger une peine de prison s'il est pardonné par la famille de la victime. Il verse également à la famille le prix du sang ou « diyeh », un montant fixé par le ministère de la justice et qui est dû quelques soient les circonstances de la mort.

Humeur déco #225
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Dans notre société occidentale moderne, le pardon est parfois perçu comme une faiblesse, une incapacité à se faire respecter. Les religions judéo-chrétiennes l'associent fréquemment à une démarche de repentance. Une connaissance m'a dit un jour qu'on ne pouvait pardonner que si la personne qui avait offensé présentait des excuses. Je pense que c'est faux. Le pardon ne dépend que de soi-même. Pour pardonner, il faut comprendre ce qui s'est passé, comprendre ce qui nous a blessé et pourquoi. Si la blessure nous appartient, l'acte malfaisant appartient à l'autre. Pardonner, c'est se débarrasser de l'acte pour s'attacher à penser et panser nos blessures. C'est aussi cesser de nourrir la colère envers l'autre pour mobiliser son énergie à prendre soin de soi. Le pardon est avant tout une démarche tournée vers soi. 

Et c'est sans doute ce qui rend le pardon à soi-même le plus difficile de tous. Pour y parvenir, il faut être capable de regarder avec lucidité nos fautes, nos erreurs, nos faiblesses... notre humanité. 

Humeur déco #225
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Les bonus de mon humeur

Un monde plus grand : Cécile de France s'initie au chamanisme - Parce que le chamanisme est peut-être une voie qui peut nous inspirer pour préparer l'avenir et que, de fait, ce serait bien qu'on se rapproche un peu de ce monde plus grand.

“Honte de prendre l'avion” : comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes - Parce que le monde est dans un éternel mouvement de balancier pour atteindre l'équilibre. Après le temps du voyage low cost voire extra low cost, on se tourne vers un rejet du trajet en avion.

L’exposition aux écrans est-elle forcément toxique ? - Parce qu'il faut arrêter de tout diaboliser à outrance et essayer de trouver des choses positives dans tout ce qui se présente à nous. Comme souvent, c'est ce qu'on en fait qui détermine si c'est un bien ou un mal.

Algérie : dans le Sahara, le nomadisme est en voie de disparition - Parce que le peuple Touareg est en train de perdre son lien avec la nature et que cette histoire-là n'est pas si loin de ce qu'évoque Corine Sombrun dans notre capacité à vivre en liberté dans le monde

Humeur déco #225

Toutes les photos sont à retrouver sur mon compte Instagram.

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L
Merci de nous avoir partagé ce bel article. C’est un très beau texte et les décorations que cheque photo ont évoquées sont très jolies et peuvent être une source d’inspiration pour les autres. Bravo !
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G
Merci pour ce charmant commentaire.
M
Billet passionnant de bout en bout, qui me parle tellement. Après le traumatisme de la trahison ou bien on s’accroche durablement à un profond ressenti d’injustice, de colère et de ressentiment – à la souffrance entretenue - ou à une thérapie, ou encore on part dans un questionnement sur soi (parfois dévorant et mal compris de l’entourage), sans auto-complaisance ni jugement, au point de voir ce passé et les protagonistes se dissoudre en quelque sorte, étonnamment sans amnésie des faits. Plus de ‘victime’ devant pardonner ni même personne à pardonner et un regain d’énergie pour continuer à se connaître de moment en moment. Rien d’égoïste ni d’arrogant, tout au contraire revenir à soi-même, c’est là le meilleur service à se rendre à soi et aux autres.
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G
C'est exactement ça, revenir à soi-même et se donner la première place dans sa vie... démarche bien souvent incomprise, parfois jugée comme un repli sur soi alors qu'il s'agit d'un recentrage pour mieux rayonner. Merci beaucoup Marine pour ce commentaire.
J
Merci pour ces jolies pistes de réflexion quant au pardon. Ça me parle et ça donne matière à méditer. Sur le point où on donne son pardon avec ou sans excuse, je te rejoins complètement. C'est une démarche personnelle. Je ne connaissais pas du tout les deux autres points de vue culturels et tu feras partie de mes pensées dans les jours à venir. Merci!
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G
Ravie de faire partie de tes pensées pendant les prochains jours ;-)<br /> Belle semaine Julie. Bises