4 Novembre 2019
"Le pardon est plus qu'un sentiment, c'est une force qui déclenche d'admirables effets". J'ai discuté, récemment, avec une amie d'une situation qui m'avait énormément blessée il y a quelques années. Trahison, mensonges, mépris... la personne qui avait provoqué tout cela exprime aujourd'hui beaucoup de colère et de rancoeur à mon égard. Pour moi, ce n'est plus le cas... presque. J'ai travaillé pour comprendre ce qui s'était passé, pour dégager les responsabilités, y compris les miennes. J'ai cherché le chemin vers le pardon pour trouver la paix. Je ne suis pas encore arrivé au bout. Je ne sais pas si j'y parviendrais un jour. Mais cette discussion m'a permis de mesurer tout le chemin que j'avais parcouru et à quel point le pardon était puissant et libérateur. Je me suis souvenu de deux faits de cultures étrangères dont j'avais eu connaissance et qui m'avaient accompagner dans ma réflexion sur le pardon.
En Afrique du sud, Les Ndébélés, issus de la tribu des Ngunis considèrent que tous les Hommes sont bons. Selon eux, nous recherchons tous l’amour, la sécurité, le bonheur et la paix. Lorsque l’un d'entre eux commet une erreur, le reste de la communauté interprète cela comme un appel à l’aide et comme un obstacle sur le chemin de la bonté. Il n'y a donc aucun sanction à son encontre. Celui qui a commis le méfait est entouré par le groupe qui lui rappelle pendant plusieurs jours toutes les grandes et belles choses qu'il a accomplies par le passé. En valorisant ainsi le fautif, les Ndébélés espèrent le reconnecter à sa véritable nature et le raccompagner vers la bonté.
Autre pays, autre coutume... en Iran, une association oeuvre à obtenir le pardon des familles de victimes pour les tueurs condamnés à mort. Je ne promeut pas le système judiciaire iranien, loin de là. Il est, dans bien des cas, arbitraire et particulièrement violent. Cependant, je trouve un certain intérêt à ce point de la loi islamique. En effet, selon la charia, un condamné à mort pour meurtre peut échapper à l'exécution et purger une peine de prison s'il est pardonné par la famille de la victime. Il verse également à la famille le prix du sang ou « diyeh », un montant fixé par le ministère de la justice et qui est dû quelques soient les circonstances de la mort.
En Afrique du sud, Les Ndébélés, issus de la tribu des Ngunis considèrent que tous les Hommes sont bons. Selon eux, nous recherchons tous l’amour, la sécurité, le bonheur et la paix. Lorsque l’un d'entre eux commet une erreur, le reste de la communauté interprète cela comme un appel à l’aide et comme un obstacle sur le chemin de la bonté. Il n'y a donc aucun sanction à son encontre. Celui qui a commis le méfait est entouré par le groupe qui lui rappelle pendant plusieurs jours toutes les grandes et belles choses qu'il a accomplies par le passé. En valorisant ainsi le fautif, les Ndébélés espèrent le reconnecter à sa véritable nature et le raccompagner vers la bonté.
Autre pays, autre coutume... en Iran, une association oeuvre à obtenir le pardon des familles de victimes pour les tueurs condamnés à mort. Je ne promeut pas le système judiciaire iranien, loin de là. Il est, dans bien des cas, arbitraire et particulièrement violent. Cependant, je trouve un certain intérêt à ce point de la loi islamique. En effet, selon la charia, un condamné à mort pour meurtre peut échapper à l'exécution et purger une peine de prison s'il est pardonné par la famille de la victime. Il verse également à la famille le prix du sang ou « diyeh », un montant fixé par le ministère de la justice et qui est dû quelques soient les circonstances de la mort.
Dans notre société occidentale moderne, le pardon est parfois perçu comme une faiblesse, une incapacité à se faire respecter. Les religions judéo-chrétiennes l'associent fréquemment à une démarche de repentance. Une connaissance m'a dit un jour qu'on ne pouvait pardonner que si la personne qui avait offensé présentait des excuses. Je pense que c'est faux. Le pardon ne dépend que de soi-même. Pour pardonner, il faut comprendre ce qui s'est passé, comprendre ce qui nous a blessé et pourquoi. Si la blessure nous appartient, l'acte malfaisant appartient à l'autre. Pardonner, c'est se débarrasser de l'acte pour s'attacher à penser et panser nos blessures. C'est aussi cesser de nourrir la colère envers l'autre pour mobiliser son énergie à prendre soin de soi. Le pardon est avant tout une démarche tournée vers soi.
Et c'est sans doute ce qui rend le pardon à soi-même le plus difficile de tous. Pour y parvenir, il faut être capable de regarder avec lucidité nos fautes, nos erreurs, nos faiblesses... notre humanité.
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Toutes les photos sont à retrouver sur mon compte Instagram.