20 Janvier 2020
"Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs." J'ai pensé vous proposer une humeur gourmande aujourd'hui... ah, je sens déjà vos papilles qui s'affolent, vos yeux qui pétillent, votre nez qui respire plus fort pour sentir une quelconque odeur appétissante. Eh bien, non !!! Vous allez être déçu. Je dis humeur gourmande en référence au café gourmand ou thé gourmand, ces desserts qui sont à la carte dans de nombreux restaurants et qui vous permettent de goûter un petit peu de tout : une mini part de moelleux au chocolat, un dé à coudre de tiramisu, une cuillère de mousse aux fruits rouges et un doigt de financier.
Oui, je voulais partager avec vous une petit bout des choses qui avaient ponctué la semaine dernière. Il y a eu ce soleil de janvier, si doux et si fragile qui vous surprend au coin d'une rue juste avant une rendez-vous et qui vous fait sentir combien la vie est belle. Et puis, cette réflexion que j'ai vu passer sur les réseaux sociaux : le mot le plus recherché sur Google en 2019 a été procrastination. Ça m'a laissé perplexe, je ne sais pas trop quoi en penser... J'ai aussi constaté au cours de cette semaine une belle dynamique entrepreneuriale féminine qui est en train de mettre en oeuvre basée sur la coopération, l'échange et l'entraide. Les femmes seraient-elles en train de prendre le pouvoir sans en avoir l'air ? Le vrai pouvoir, j'entends. Celui de l'action. J'avais envie de vous parler de mes deux chattes aussi, tellement différentes mais tellement attachantes chacune à sa façon.
Bref, plein de petits sujets sur lesquels je n'avais finalement pas grand chose à dire.
Et puis, je me suis souvenu que je n'aime pas les cafés/thés gourmands. On a un peu de tout. Mais comment en profiter réellement quand on a tout juste 2 ou 3 bouchées de chaque ? Quand les saveurs se succèdent les unes après les autres, sans laisser le temps de les apprécier dans toutes leurs dimensions...
Du coup, je me suis dit que je n'allais pas aimer cette humeur gourmande !!! Qu'elle serait éparpillée et superficielle. Qu'elle me laisserait insatisfaite. Et je me suis dit qu'il fallait que je choisisse un sujet. Et là, le thème de cette humeur s'est imposé de lui-même !!!
Vu d’Allemagne. Plaidoyer pour la renaissance des trains de nuit - parce que j'ai toujours préféré le train à l'avion pour la magie des paysages que l'on voit défiler et pour la sensation de rentrer peu à peu dans ce nouveau territoire dans lequel on se rend. Et j'avoue, aussi un peu, parce que l'avion me fout la trouille !!! (PS : l'article n'est pas complet dans sa version française mais de tous les articles que j'ai lu sur le sujet c'est celui qui m'a le plus plu. Donc j'ai choisi celui-là).
Pétra: visiter la cité mystérieuse de Jordanie - parce que s'il ne devait y en avoir qu'un, c'est LE voyage que je voudrais vraiment faire dans ma vie... même si en train, c'est pas gagné !!!
Comment optimiser son temps de travail grâce au deep work ? - parce que cette difficulté à rester concentrer sur mon sujet quand je travaille me questionne beaucoup et m'inquiète un peu quelque part. Mais ces derniers temps, je me suis dit que c'était peut-être aussi dû à un manque d'intérêt pour le travail que j'ai à faire...
Olivier de Kersauson: « Si en vieillissant on ne devient pas un peu moins con, c’est pas la peine… » - parce que j'adore la sage impertinence de ce marin et que, sous son apparence de brute épaisse, se cache une poésie et une délicatesse merveilleuses.
ET AUSSI
L'autre bonus de cette semaine, ce n'est pas une musique mais un livre que je suis en train de lire :
De pierre et d'os de Bérengère Cournut
Prix du roman FNAC 2019
Présentation de l'éditeur - Empreint à la fois d'écologie et de spiritualité, De pierre et d'os nous plonge dans le destin solaire d'une jeune femme eskimo.
" Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l'Arctique depuis un millier d'années. Jusqu'à très récemment, ils n'avaient d'autres ressources à leur survie que les animaux qu'ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d'animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. " (note liminaire du roman)
Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n'a d'autre solution pour survivre que d'avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d'une quête qui, au-delà des vastitudes de l'espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.
Mon avis - Même si je ne l'ai pas encore fini, ce roman me plait pour tous les contrastes qui s'y jouent : face à la brutalité d'un territoire sauvage, sa poésie, face à la dureté d'une vie nomade sur une terre dépouillé de vie, le sentiment de liberté qu'elle procure, face à la fragilité de la vie, l'humanité accentuée.
Achevé lors d'une résidence au Muséum national d'histoire naturelle, cette histoire doit être lue en se dépouillant de son regard occidental et formaté, pour découvrir la vision poétique du monde et la sagesse primitive que propose l'auteur.