31 Octobre 2020
"Le juste milieu. Quelque part entre s'en foutre et en crever. Entre s'enfermer à double tour et laisser entrer le monde entier. Ne pas se durcir mais ne pas se laisser détruire non plus. Très difficile." Vendredi, 18h25... il me reste à préparer mon billet d'humeur déco pour qu'il soit publié demain matin sur le blog. Pour la première fois, depuis 6 mois, j'ai rayé tout sur ma liste " les impératifs pour cette semaine". Je pourrai m'arrêter et commencer à rédiger mon article... ce serait une bonne idée pour ne pas finir trop tard et commencer ce week-end sereinement.
Mais non, je reste là, scotchée à mon clavier à tester des trucs pour le site d'un de mes clients. Je mets une photo... non c'est trop simple. Une galerie de photos... non on ne les voit pas toutes. Une compo que je passe du temps à créer... non, les images sont trop petites. Et je me vois faire tout ça !!! Un smart slider que je mets une peu de temps à comprendre comment ça fonctionne... non, il n'y a pas de lien vers la page du produit... je crois que le mieux c'est quand même la photo toute simple.
Au final, j'ai y passer à peu près 1 heure et demi. Ce n'est pas une mission urgente... ce n'est même pas une mission, juste un bonus que j'ai eu envie de faire sans qu'on me l'ait demandé. Pourquoi je suis restée faire ça ? Parce que je ne voulais pas lâcher l'idée que j'avais en tête. Parce que j'avais un peu plus de temps que d'habitude donc je pouvais m'accorder ce petit luxe. Parce que je reculais le moment de commencer l'article et de choisir le sujet de cette humeur. Sûrement un délicieux mélange de tout ça !!!
Eh bien oui, je l'avoue, j'hésitais sur le sujet que j'allais traiter aujourd'hui.
Bien sûr, il y a avait ce nouveau confinement, grande actualité de la semaine. Un peu moins brutal que le premier, un peu moins radical mais avec des messages symboliques sous-jacents que je trouve assez terribles. Mon propos n'est pas de remettre en question les décisions prises par le gouvernement. Je ne fais pas de politique, ni dans la vie courante, ni ici, et d'autant moins que je n'ai ni les connaissances, ni les compétences pour juger de la pertinence des mesures qui sont appliquées. Mais j'avoue que je suis très mal à l'aise avec ce qui se passe depuis quelques mois et sur l'atmosphère générale qui est en train de s'installer.
L'autre devient un danger potentiel à tel point que l'on doit s'en protéger en restant enfermé chez soi. Les relations sociales doivent être réduites au maximum mais restent autoriser pour les temps de travail... pourquoi me vient soudainement à l'esprit une devise surgie d'un autre temps "travail, famille, patrie"... Vous réalisez tout ce que perdent les jeunes enfants aujourd'hui dans le rapport à l'identité et la compréhension de l'autre avec nos visages masqués. Evidemment, j'ai bien conscience des questions de santé publique et des enjeux économiques qui sous-tendent ces décisions. Mais j'espère juste que ce qui est provisoire ne va pas s'ancrer dans notre culture et dans les fondements de notre société future à force de se prolonger.
En réaction à la fébrilité qui soufflait dans l'air depuis quelques jours, je me suis raccrochée à un de mes rochers : la méditation de la montagne. Créée par Jon Kabat-Zinn, fondateur de la Pleine Conscience, c'est une des plus connue et une des plus accessibles car presque complètement guidée. Mais je n'en dis pas plus et je vous laisse la découvrir par son préambule :
"Au cours de la pratique de la méditation, nous avons beaucoup à apprendre de la montagne. En effet, dans la plupart des cultures du monde, elle représente l'archétype du sacré . Les sages ont toujours recherché dans la solitude de la montagne un renouveau et une quête spirituelle . La montagne est le symbole de l' axe premier de la terre (le mont Meru), de la demeure des dieux (le mont Olympe), du lieu où Moïse rencontra Dieu et reçut ses commandements (le mont Sinaï).
Les montagnes incarnent à la fois crainte et harmonie, dureté et majesté. Par leur simple présence, elles dominent tous les paysages de notre planète. Leur nature première est le roc . Dur comme le roc. Solide comme le roc.
Du haut de la montagne, on a une vision panoramique à l'échelle de la terre, d'où l'on aperçoit l' enracinement fragile mais tenace de la vie . Les montagnes ont joué un rôle majeur tout au long de l'histoire et de la préhistoire. Pour les peuples traditionnels, les montagnes représentaient, et représentent encore, la mère , le père , le gardien , le protecteur et l' allié.
« Emprunter » ces qualités de l'archétype de la montagne peut nous aider dans la pratique de la méditation. Ainsi, nous pouvons nous en servir. Pour affermir le moment présent dans une pureté et une simplicité élémentaires. L'image de la montagne peut rafraîchir notre mémoire sur nos motivations à maintenir la posture assise et sur la signification de demeurer dans l'état du non-agir. La nature essentielle de la montagne est l’emblème d'une présence constante et immobile."
Vendredi 20h45, mon billet d'humeur n'est pas terminé. Il reste des petites choses à faire mais je ne veux pas les bacler... pas grave, je finirais demain matin.
Avec le recul, je me dis que j'ai quand même eue raison de faire les trucs pour le site de mon client avant de me mettre sur le blog. Ça m'a laissé un espace vide pour savoir de quoi, je voulais vraiment parler et comment je voulais en parler pour être juste dans mon propos.
Il me reste à vous souhaiter un bon premier week-end de confinement au chaud et à l'abri.
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