6 Avril 2016
Les designers célèbres qui ont traversé le XXème siècle, ont dessiné bien des meubles, conçu des aménagements remarquables, travaillé sur des projets qui ont fait bouger les tendances. Pourtant, bien souvent, ce que l’on retient d’eux, ce que l’on garde en mémoire, c’est une chaise. Plus qu’aucun autre meuble, la chaise est alors identifiable à un créateur, porteuse de sa signature et de sa griffe.
Ces chaises icônes design, je leur ai parfois consacré un article à part entière : la DSW de Charles Eames, incontournable bien évidemment, mais aussi la Diamond, la Panton ou la Plattner.
Bien souvent, je ne manque pas de souligner leur présence dans un intérieur que je présente, tant elles peuvent marquer un espace par leur ligne ou leur couleur. On les aime lorsqu’elles s’associent en toute simplicité avec d’autres chaises pour se conformer à la tendance du dépareillé. On les adore lorsque, par 4, par 6 par 8, elles encadrent majestueusement une table de repas.
S’il y a bien un designer qui fait mentir l’introduction de cet article, c’est bien Charles Eames. Ce designer mythique a marqué son époque par la justesse de ses créations et leur adéquation avec les besoins des consommateurs. Pour autant, il est vrai que la DSW est aujourd’hui l’une des chaises les plus vues dans le monde de la décoration d’intérieure.
Sa forme ondulante d’un seul bloc a été une véritable révolution lors de sa création en 1960 tant au niveau du design que du process de fabrication. Elle est depuis restée une pièce à part dans le panthéon des chaises, reconnaissable entre toutes, d’une présence toujours très forte. C’est sans doute pour cela qu’elle nous fait oublier les magnifiques luminaires également dessinés par Werner Pantone.
Je me suis longtemps interrogée sur le confort de cette chaise en grille de fil d’acier. Après l’avoir essayé, je confirme que le petit coussin ou la fourrure que l’on peut lui adjoindre sont un vrai plus pour s’y sentir totalement à l’aise. On apprécie sa version chaise mais aussi sa déclinaison en fauteuil bas, également très élégante.
« Jamais sans ma table » pourrait-on dire à propos de la chaise Tulip, tant cette salle à manger année 50 du designer Eero Saarinen constitue un ensemble particulièrement réussi. Pourtant, cette chaise, à la ligne organique, trouve tout aussi bien sa place autour de tables de styles très différents.
Autre modèle iconique d’une même époque et d’une même origine scandinave, la chaise Ant porte parfaitement bien son nom avec son dossier inspiré de la forme d'une fourmi. D'allure ludique et, encore aujourd'hui, très contemporaine, elle s’installe tout autant autour d’une table de repas que d’un bureau ou dans une chambre.
Une forme de corolle mais du fil d’acier en guise d’armature, la chaise de Warren Plattner est dans le contraste de l’organique et du métallique, du confort et de l’esthétique. Très pure lorsqu’elle n’est pas habillée, je la préfère pourtant avec ses petits coussins d’assise et de dos qui la rendent moins austère.
Un peu moins connue, cette chaise reste néanmoins un modèle qui trouve sa place dans le top 10 des chaises icônes du design. Inspirée des anciennes chaises chinoises, sa ligne est pourtant d’un modernisme très occidental, accueillante et spacieuse.
Cette chaise, je l’ai vu chez moi lorsque j’étais enfant. Elle m’évoque donc immanquablement un film des années 70 (je vous interdit de faire le calcul de mon âge !!!), alors qu’elle est également une création du courant créatif scandinave des années 50 et 60. Tout en sobriété, elle n’est cependant plus beaucoup vue aujourd’hui.
La plus récente de ma sélection, la chaise Louis Ghost a été, par le choix de la transparence, une pièce révolutionnaire lorsqu’elle a été créée au début des années 2000 par le designer français Philippe Starck. La mode du transparent s’est depuis nettement dissipée. Pour autant, elle est une pièce emblématique, reconnue pour l’innovation qu’elle représentait et appréciée pour son côté pratique.
Source mon Pinterest