A part ça ...

Henry Moore, une expo à voir

Henry Moore, une expo à voir

Henry Moore, vous connaissez ?

Moi, je ne connaissais pas. Cet été et jusqu'au 4 novembre, il est à l'honneur dans la grande halle des Capucins, musée de la Fondation Hélène et Edouard Leclerc à Landerneau. Depuis quelques années, je profite des expositions temporaires qui s'y déroulent : Giacometti, Chagall puis Picasso l'année dernière. Des artistes mondialement connus,  un régal à chaque fois, même si, évidemment, j'ai mes préférences.

Et donc, cette année, j'ai découvert Henry Moore. Belle surprise, très belle surprise !!!

J'ai aimé sa sensibilité dans la recherche d'expression des émotions humaines. J'ai aimé son refus de s'enfermer dans un courant pour conserver toute la mesure à son art. J'ai aimé la douceur et la générosité des lignes, des matériaux, des émotions.

Henri Moore est l'un des sculpteurs les plus influents du XXème siècle et le premier artiste britannique mondialement connu de son vivant. Incarnation du modernisme de l'après-guerre, son art amorce le renouveau de la sculpture en Grande-Bretagne, un mouvement qui se poursuit encore aujourd'hui.
Ses sculptures sont exposées dans de nombreuses villes et musées du monde entier ; leurs formes organiques continuent d'attirer un public toujours plus large et d'inspirer de nouvelles générations d'artistes.

C'est ainsi que le petit guide du visiteur présente l'artiste aux personnes qui découvre l'exposition. L'essentiel est dit ; je n'ai rien envie d'ajouter.

"... un public toujours plus large..." certes, mais Henry Moore est un artiste méconnu en France. L'expo, fort bien construite, invite à découvrir les différentes étapes de sa vie et de son art : 

 

  • Apprentissage, prémices d'un sculpteur. C'est au tout début des années. Il est alors étudiant à l'Ecole d'art de Leeds et y apprend le dessin mais avec l'objectif de s'en servir comme d'un outil pour travailler la sculpture.

 

  • La tentation de l'abstraction. Dans l'entre deux guerre, la Grande Bretagne voit se développer différents courants abstraits qui renouvelle l'art britannique. Henry Moore s'y intéresse tout en conservant sa signature personnelle, "comme une référence aux émotions humaines"

 

  • Surréalisme. Puis, porté par Dali, De Chirico, Giacometti, Miro, Picasso, ce courant novateur apparaît en Grande Bretagne. Moore participe à la première Exposition internationale du surréalisme aux côtés des plus grands. Pourtant, comme avec l'abstraction, il garde ses distances et préserve l'essence même de son art.

 

  • Guerre. En grande Bretagne comme ailleurs, la seconde guerre mondiale met un coup de frein brutal à la production artistique. Pendant cette période, Henry Moore parcourt les couloirs du métro londonien, pour témoigner, par ses dessins, de la vie dans ses abris de fortune. Le plus souvent, ce sont des corps allongés ou assis, figés dans des attitudes d'abandon ... abandon du sommeil, abandon du désespoir, selon les cas.
Crédit photo : Fondation Hélène et Edouard Leclerc

Crédit photo : Fondation Hélène et Edouard Leclerc

  • Guerre. En grande Bretagne comme ailleurs, la seconde guerre mondiale met un coup de frein brutal à la production artistique. Pendant cette période, Henry Moore parcourt les couloirs du métro londonien, pour témoigner, par ses dessins, de la vie dans ses abris de fortune. Le plus souvent, ce sont des corps allongés ou assis, figés dans des attitudes d'abandon ... abandon du sommeil, abandon du désespoir, selon les cas.

 

  • Célébrations. Dans le début des années 50, il reprend son travail avec plus de notoriété, son travail pendant la guerre l'ayant fait connaître aux britanniques, plus de maturité aussi. Il donne de l'ampleur et de l'ambition à ses oeuvres, tout en leur conservant, cette part d'humanité qui le caractérise. 
Henry Moore, une expo à voir
  • ​​​​​​Atelier des maquettes, Perry Green. Dans son travail préparatoire des oeuvres, Moore complète les dessins par des maquettes, reproductions miniatures de l'oeuvre qu'il a en tête, pour parfaire la transformation de formes organiques en figures.

 

  • Architecture. En filigrane dans ses travaux de recherche depuis la fin des années 20, l'architecture ne constitue une part concrète de son oeuvre qu'à partir des années 50. Les commandes de projets architecturaux lui apparaissent alors comme une possibilité de se confronter à l'échelle d'une oeuvre monumentale.

 

  • Stonehenge. Comme pour l'architecture, le site néolithique de Stonehenge prend du temps pour se frayer un chemin dans le parcours artistique d'Henry Moore. Bien que l'ayant visité une première fois en 1021, ce n'est que dans les années 70 qu'il réalisera des lithographies à l'encre noire qui s'inspirent de ses "pierres suspendues". C'est le point de départ de son engagement vers un nouveau rapport entre la sculpture et le paysage.

La sculpture est un art de plein air. La lumière du jour, celle du soleil lui est nécessaire, et pour moi, le meilleur environnement et complément de celle-ci est la nature.

Henry Moore

  • Figures debout. Partant de la découverte des arts premiers, et notamment de la statuaire, Henry Moore mène, tout au long de sa carrière, une réflexion sur la nécessité de travailler le matériau dans la verticalité, suggérant ainsi une forme d'élévation. Ce cheminement l'amène sur la fin de sa vie à retravailler les thèmes fondamentaux de son oeuvre en y incluant ce parti pris de la verticalité.

 

  • Mother and Child. Parmi ces thèmes qui lui tiennent à coeur, il explorera largement celui de la mère et de l'enfant l'abordant sous des angles variés : des grands classiques, tels que la relation de protection, ou parfois plus inhabituels, comme l'instinct de survie, qui pousse le nouveau-né à tenter de "dévorer sa mère".. 

 

  • Monumental. De maquette, ses projets deviennent des oeuvres monumentales, aux proportions de plus impressionnantes à mesure qu'il progresse dans son art. Mais, el défi du volume n'est pas ce qui motive Moore. Engagé dans sa démarche singulière d'exposition de l'art en extérieur, il porte une attention particulière aux volumes pour mieux intégrer les oeuvres dans leurs environnements. 
Henry Moore, une expo à voir
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P
Quel dommage, je suis passée à Landerneau pendant mes vacances et j'ai "loupé" cette expo !
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G
Oh oui, c'est vraiment dommage ! Bonne semaine Pascale