25 Mars 2019
"Si vous voulez vivre une vie heureuse, attachez-la à un but, et non pas à des personnes ou des choses."
J'ai eu une autre vie avant celle-ci. Un vie en apparence plus facile / plus d'argent, un boulot plus linéaire et plus envahissant aussi, le trio gagnant des 3M mariage-maison-môme et, ce qui va avec tout ça, une personne pour faire le ménage chez moi.
Et puis, j'ai changé de route et j'ai recommencé à faire le ménage dans ma maison. Bien sûr, je faisais des petites choses avant mais de façon superficielle, juste en passant. Ce n'est pas pareil. Aujourd'hui, j'ai renoué avec la séance hebdomadaire de ménage, plus ou moins poussée selon le temps dont je dispose. Autant vous dire que je ne suis pas une fée du logis, pas une maniaque du balai et de la serpillère mais j'aime que ma maison soit propre selon mes critères personnels. Je précise ce dernier point parce que le sujet de la propreté relève d'une appréciation personnelle construite sur l'éducation, le vécu intime, l'environnement familial, la culture... Interrogez des personnes sur ce qu'est une maison propre et vous aurez autant de réponses différentes que de personnes questionnées.
Et donc, bien que n'étant pas une "cleaning addict", j'aime ce moment que je passe à nettoyer ma maison, ce temps que je lui offre et qui me permet de garder le contact avec elle. Et là, vous vous dites, elle est complètement dingue !!! C'est d'accord, j'assume une part de folie, après tout, c'est ce qui permet que la vie soit moins triste et moins monotone. J'assume aussi d'entretenir une relation forte avec ma maison. Elle n'est pas parfaite loin de là. Il y a tellement de choses que j'aurais envie de changer et je ne parle pas que de gros travaux, juste des toutes petites choses qui m'agace au quotidien quand je m'arrête dessus. Mais bon, pas le temps, pas le budget, pas le savoir-faire... je prends mon mal en patience. Tout ça sera fait quand ce sera possible. En attendant, j'adore ma maison. Je vous l'ai déjà dit ici. C'est mon nid, mon refuge, ma tanière. Bref, j'y suis très attachée... et là, on est rassuré, le lien est fait avec la phrase du jour.
Je me questionne régulièrement sur ce sujet de l'attachement et du non-attachement. J'ai récemment assisté à une conférence d'une moniale bouddhiste sur le thème des Deuils de la vie. Même si le titre pouvait laissé imaginer une intervention centrée sur les deuils suite à un décès, c'est en réalité la question de l'attachement aux personnes et aux objets qui a été développée, avec cette même recommandation de non-attachement. Même si je conçois que s'attacher à atteindre un but est important, j'avoue que j'ai un peu du mal à adhérer à cette notion de non-attachement aux personnes et aux objets... mais peut-être n'ai-je pas fait encore assez de chemin pour bien l'appréhender...
Pour moi, les deux ne sont pas incompatibles. S'attacher aux personnes avec lesquelles on vit et aux objets qui nous entourent me semble être un gage de bonne santé mentale et émotionnelle. Sous réserve bien sûr de s'y attacher de la bonne façon et de savoir qu'il faudra à un moment ou à un autre s'en détacher. Il me semble que c'est cela qu'il faut travailler : la capacité au détachement. Apprécier ce qui nous est donné dans l'instant, en sachant que cela aura une fin et laissera la place à autre chose.
Je suis profondément attachée à ma maison. A une période, j'ai cru devoir la quitter. Je m'y étais préparée. Si cela avait été nécessaire, je l'aurais fait, avec difficulté sans doute, mais je l'aurais fait sans me retourner, pour aller écrire une autre histoire avec un autre "chez moi". Je sais qu'un jour, je ne vivrai plus dans cette maison, elle ne sera plus à moi. Mais tout ce que j'y aurais vécu, tout ce qu'elle m'aura apporté m'appartiendra et sera une pièce de mon puzzle personnel.
J'ai un arbre dans ma vie - Parce que j'ai un noyer dans mon jardin.
D'El Capitan aux Oscars : la vertigineuse ascension d'Alex Honnold - Parce que ne pas renoncer ne signifie pas faire à n'importe quel prix, parce que, parfois, remettre à plus tard est la bonne décision, parce que quand on est prêt l'inimaginable devient réalité.
Râler moins, mais mieux, c'est possible - Parce que, quand même, ça fait du bien de râler.
Le son frais et vitaminé de FKJ pour une semaine healthy !