6 Juin 2019
De plus en plus sensibilisés aux problèmes environnementaux, nous sommes nombreux à nous engager dans une démarche de consommation éco-responsable, respectueuse de l’environnement et bénéfique pour notre santé. Concernant l’alimentation, nous nous tournons progressivement vers le bio et le local, éventuellement sans gluten, sans protéines animales… Pour nos vêtements, nous commençons à privilégier les matières naturelles et des pièces confectionnées dans un esprit éthique. Et pour la maison, quels choix peut-on faire pour vivre mieux et plus sainement ?
La question est d’autant plus importante s’agissant de la chambre, que c’est une pièce dans laquelle nous passons de nombreuses heures et dans laquelle nous sommes le plus en contact physique avec notre environnement, le lit et le linge de lit, en l’espèce. J’ai donc creusé la question, cherché quelques réponses que je vous livre ici.
Nos grand-mères avaient l’habitude d’ouvrir en grand les fenêtres et de sortir les draps tous les jours pour aérer le lit. C’est un geste que nous ne prenons plus le temps de faire quotidiennement. Pour autant, une bonne aération du couchage et le choix de matières d’origine végétale sont des éléments essentiels d’une chambre naturelle.
Je l’évoquais dernièrement dans un article sur le linge de maison, bien choisir ses draps contribue à la qualité du sommeil et à limiter les risques d’allergies, quelles soient respiratoires ou dermiques. Pour mémoire, le coton, en version basique ou dans ses versions plus élaborées, percale de coton et satin de coton, est la matière la plus utilisée pour le linge de lit car la plus généraliste. On choisit de préférence un textile bio et/ou issu du commerce responsable. Pour les personnes présentant des risques d’allergie important, des draps en lin ou en chanvre sont préconisées.
Même s’il n’est pas en contact direct avec la peau, le choix du matelas est tout aussi important. Il doit être à la fois compact et ferme, pour assurer un bon maintien du corps, et aéré pour faciliter une bonne ventilation. Les matières naturelles sont, là encore à privilégier. Connu pour le lit bébé et enfant, le matelas naturel en coco l’est un peu moins pour les lits deux personnes. Il est pourtant une alternative saine et naturelle aux matelas classiques. Fabriqué à partir du crin végétal de la noix de coco, il est à la fois anti-transpirant, thermo-régulateur, anti-acariens et anti-bactérien.
Rappelons, enfin, qu’un matelas ne doit pas être posé à même le sol. L’humidité dégagée par la transpiration nocturne ne pouvant être ventilée, des moisissures se forment sur le matelas.
Facteurs intervenant dans le développement des perturbateurs endocriniens, des composés organiques volatiles (COV) sont contenus dans bon nombre de peintures. Avoir une chambre naturelle, c’est donc, aussi, faire le choix d’une peinture naturelle, qui se caractérise par une composition à base de résines d'origine végétale ou minérale (de l'argile, de la chaux, de l'huile végétale, de la caséine, du soja, de l'huile de lin, ...).
Même si elles n’affichent pas toutes 100% d’ingrédients naturels pour des raisons de confort d’application, de temps de séchage et de stabilité dans le temps, il n’en reste pas moins qu’elles sont toutes bien moins polluantes que les peintures classiques. Mais, attention, au-delà des aspects pratiques et esthétiques (la palette des couleurs est plus restreinte), les peintures naturelles présentent un inconvénient majeur. Certains des pigments utilisés pour la coloration peuvent être allergènes ou irritants. Des précautions particulières doivent être prises au moment de la pose et du séchage.
L’option intermédiaire consiste à faire le choix d’une peinture dite écolo, comme en proposent certaines marques telles que Farrow & Ball ou Little Greene. Même si, étant en phase acrylique, elles ne revendiquent pas une composition exclusivement d'origine naturelle ou minérale, elles contiennent néanmoins très peu de COV.
C’est un incontournable pour moi et j’y faisais déjà référence dans un article récent sur le fait de donner du sens à sa déco. Les polluants absorbés par les plantes sont principalement les COV comme le formaldéhyde présent dans les colles, les peintures, les papiers peints, les résines ou les mousses d’isolation. Le toluène, dans les cuisinières, le vernis, les moquettes ou les encres. Quant au Xylène on le trouve dans les tissus d’ameublement ou les produits de nettoyage à sec.
A titre d’exemple, on peut citer la fougère de Boston, le spathiphyllum et l’azalée, particulièrement efficaces pour absorber le formaldéhyde et l’ammoniaque et le chlorophytum idéal contre le formaldéhyde, le toluène et l’oxyde de carbone.
Egalement, le ficus benjamina, vert ou panaché, permet de lutter contre le benzène que l’on trouve dans les bougies parfumées, les matières plastiques et certains parfums. Le dracaena marginata convient contre le trichloréthylène présent dans les produits d’entretien, les rideaux et les tapis nettoyés.
Pour que cela fonctionne, il faut évidemment que ces plantes soient installées dans un environnement qui leur convienne : luminosité, température, humidité… Elles doivent également être entretenu avec soin par l’apport régulier d’engrais et un dépoussiérage des feuilles.
Cette liste n’est, évidemment, pas exhaustive. N’hésitez pas à laisser vos conseils et bonnes idées pour une chambre naturelle et saine.
Toutes les photos sont à retrouver sur mon compte Pinterest.